C'est un peu ridicule, un voilier à terre. Et ça ne doit jamais être que temporaire. Perché sur des béquilles et des blocs de béton, sans mât, sans voiles, sans cap, il semble vulnérable.
On craint maintenant les coups de vent dont on se riait sur l'eau. Et ce voilier qui plongeait dans les vagues, on l'abrite sous des bâches comme une petite chose fragile qui craindrait d'être mouillée.Le voilier à terre devient minuscule. Sans l'horizon et l'air marin, sans l'espace et la liberté addictive qu'ils apportent, on se sent à l'étroit. On n'y dormirait pas une seule nuit !